La traduction automatique et ses risques (deuxième partie)

Dans la première partie, nous avons examiné les risques de s’appuyer exclusivement sur la traduction automatique. Mais existe-t-il un moyen d’utiliser la traduction automatique efficacement ? Après tout, de nombreuses entreprises se tournent vers la traduction automatique pour de bonnes raisons, par exemple, lorsqu’elles doivent respecter un budget serré ou lorsqu’elles sont confrontées à des quantités écrasantes de texte à traduire en peu de temps.

Ci-dessous, nous examinerons plusieurs façons de travailler de manière responsable avec la traduction automatique, afin de maintenir un haut niveau de précision.

Quand est-il préférable d’utiliser la traduction automatique ?

Comme nous l’avons vu dans la partie précédente, l’utilisation de la traduction automatique n’est pas recommandée pour les milieux à haut risque, notamment les hôpitaux, les tribunaux et le milieu de la diplomatie. Les logiciels de traduction automatique ont souvent du mal à traduire des langues rares.

Et leur capacité en général à comprendre les nuances de ton, les connotations culturelles, l’humour et le langage familier n’est pas idéale pour les secteurs de la publicité ou du marketing, qui travaillent principalement avec des slogans, de l’argot et des plaisanteries. En revanche, la traduction automatique peut être très utile pour traduire de longs documents techniques ou pour des situations où la rapidité est prioritaire. Par exemple, la traduction automatique peut être utile pour les modes d’emploi techniques, les communications internes ou les textes à courte durée de vie et d’importance relativement mineur, tels que les critiques de produits en ligne.

Développer des politiques claires pour l’utilisation de la traduction automatique

Ce n’est pas une question de temps, mais de mode.

Tout d’abord, il est essentiel de créer des politiques transparentes pour la sélection et pour l’utilisation des logiciels de traduction automatique. Bien qu’il existe une grande variété de logiciels de traduction automatique sur le marché, les consommateurs ne disposent pas de critères universels pour vérifier la qualité du produit final. En conséquence, les organisations qui ne devraient pas vraiment dépendre de cette technologie, comme les forces de l’ordre ou les patrouilles frontalières, doivent se contenter d’appareils qui n’ont pas été rigoureusement examinés.

Les experts de l’industrie ont suggéré qu’il est nécessaire d’éduquer le public sur la traduction automatique, non seulement pour les entreprises, mais aussi pour les individus. Des groupes de recherche tels que le projet Machine Learning Literacy de l’Université d’Ottawa, par exemple, cherchent à informer le public sur les capacités et les limites réelles de la traduction automatique. Les traducteurs ont également suggéré de créer un conseil international pour évaluer la qualité des logiciels de traduction automatique avec des normes similaires à celles de l’ISO, qui certifie actuellement les fournisseurs de services de traduction.

L’intervention humaine est essentielle

Au final, les bonnes pratiques de la traduction automatique finissent par revaloriser la figure du traducteur humain dans le rôle de post-éditeur (c’est-à-dire correcteur) de traductions automatiques.

En post-édition, on travaille à partir de traductions faites par des logiciels. Le post-éditeur compare un texte bilingue divisé en segments, produit par la traduction automatique, et utilise ses connaissances linguistiques pour évaluer la qualité de la traduction. Les traductions de mauvaise qualité peuvent être retraduites à partir de zéro par le post-éditeur, et de petites corrections peuvent également être apportées pour améliorer les segments acceptables. En général, les post-éditeurs travaillent à peaufiner les traductions automatiques et à les transformer en textes fluides et naturels.

De plus, un élément clé du travail des post-éditeurs est la rétroaction automatique dans le processus: les corrections apportées aux traductions actuelles servent à améliorer les traductions futures. Les réseaux neuronaux apprennent au fur et à mesure de leur utilisation, de sorte que chaque contribution apportée par le post-éditeur améliore les performances du logiciel.

Alors, comment peut-on éviter les risques de la traduction automatique ?

Il faut tenir compte du fait que la traduction automatique n’est pas recommandée pour les situations délicates dans lesquelles la meilleure option est un traducteur humain. Mais lorsqu’il est nécessaire d’utiliser la traduction automatique, il est préférable de consulter un service professionnel tel que Trusted Translations, pour obtenir des conseils sur quel logiciel est le meilleur pour un projet donné et pour en profiter des différents services de post-édition.