Les théories quant à son origine sont nombreuses et diverses. Serait-ce un système de communication secret sur un trésor caché? Le carnet d’un empoisonneur? Un code pour fabriquer un élixir de longue vie? On a même supposé qu’il s’agissait du journal intime d’un extraterrestre adolescent qui l’aurait laissé sur Terre avant de partir.
Ce livre mystérieux est connu sous le nom de « Manuscrit de Voynich », en référence au marchand de livres Wilfrid Voynich qui déclare avoir découvert le manuscrit en Italie en 1912. On sait que Voynich est né en 1865, qu’il était polonais, et qu’il vivait en Lituanie (qui faisait à l’époque partir de l’Empire Russe). Après avoir été arrêté et emmené en Sibérie pour avoir été impliqué dans des activités révolutionnaires, il a fui en Angleterre par la Manchourie. A Londres, il a ouvert une librairie d’occasion, qui est devenue un lieu de rendez-vous pour les exilés politiques. Voynich a déclaré avoir trouvé le manuscrit dans un séminaire jésuite à Villa Madragone, près de Rome.
Le manuscrit contenait une lettre datant de 1665 écrite par Johannes Marcus Marci, un physicien du Saint-Empire Romain. La lettre indiquait que le livre avait appartenu à Rudolph II, Empereur du Saint-Empire Romain Germanique, et qu’il était probablement l’œuvre de Roger Bacon, un alchimiste de l’époque Élisabéthaine. Deux autres auteurs possibles qui sont souvent liés à cet étrange manuscrit sont John Dee, un magicien extraordinaire et astrologue de la Reine Elizabeth, ainsi que l’un de ses disciples, Edward Kelly.
Selon une autre théorie, Voynich n’aurait jamais découvert le manuscrit ; au lieu de cela, il l’aurait fabriqué en usant de ses connaissances en chimie, acquises à l’université de Moscow lorsqu’il vivait en Russie. En utilisant une grande quantité de parchemin, il aurait fabriqué ce spécimen unique de toute pièce.
Depuis la découverte du livre, de nombreux spécialistes ont cherché à déchiffrer son contenu. L’américain William Friedman, l’un des grands cryptographes du vingtième siècle, a passé 30 ans à essayer de décoder le manuscrit. Tandis que certains ont suggéré que les plantes figurant dans le livre sont d’origine mésoaméricaine, d’autres affirment avoir traduit certains mots en faisant usage de techniques relevant du domaine de la linguistique. Cependant, malgré les recherches approfondies et les efforts fournis, ce manuscrit demeure, à ce jour, totalement intraduisible.
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